Seam Reap - Stoung (Tnout). 105 km.
Fini de se luger! ce matin, réveil à 5h30, départ à 6h00.
Je suis contente de quitter Seam Reap. C'est certes une ville très agréable et confortable, mais déjà trop atteinte par le syndrôme tourisme. On ne peut pas faire un pas dans la rue, sur le marché où regarder un stand sans entendre à tout moment "madame, buy something; madame, what are you looking for; madaaame, madaaaame.....". Dommage.
La ville est calme à cette heure matinale. Dans les rues les moines font l'aumône. Les moines bouddhistes n'ont aucun revenu; ils vivent de ce que les gens leur donnent. Les gargottes se préparent à recevoir leurs premiers clients. Dans l'une d'elles, nous avalons rapidement une soupe aux nouilles.
Lorsque nous déboulons sur la RN 6, que nous suivons depuis Poipet, c'est l'effervescence. Des voitures qui klaxonnent, des motos qui slalomment, des pelotons d'écoliers à vélo dans leurs uniformes bleus et blancs. Tout ce monde nous croise, nous double sur plus de 7 km.
Enfin nous retrouvons notre route telle que nous l'avons quittée il y a 3 jours: longues lignes droites, mêmes paysages.
De temps en temps, nous voyons un camion arrêté sur le bord de la route et son chauffeur s'avancer vers un agent de police en lui tendant un billet. Quelle infraction a t'il commise ? Eux seuls le savent. Le back-chiche marche bien dans ce pays.
Nous croisons Bert, un cyclotouriste allemand parti de Cologne en avril dernier; il nous donne quelques tuyaux sur le Vietnam et le Laos. Son voyage prendra fin à Singapour.
Aux trois quart du parcours, la végétation devient plus luxuriante; il y a beaucoup de marais; les habitations sont baties sur pilotis. L'occident n'est pas trop passé par là.
Nous aurions bien voulu faire étape à Kompong Thom, mais il nous aurait fallu faire 50 km de plus. Sous cette chaleur torride, ce n'est pas raisonnable. Aussi, nous faisons étape à Stoung, petite ville du Cambodge profond. Et cela se confirme lorsque nous trouvons une guesthouse très spartiate, dont la propriétaire ne parle que le cambodgien. Il nous a fallu de part et d'autre du temps et de la patience pour venir à bout de nos tractations.
12 janvier 2012
Stoung (Tnout) - Kompong Thom: 56 km.
Nous quittons la guesthouse sans regrets. Non pas à cause de son coté rudimentaire, mais parce que les proprios n'étaient vraiment pas sympas. Nous déjeunons de porc grillé et riz et. ..on the road again.
Je suis un peu inquiète car nous ne savons pas si nous allons trouver un hébergement à l'endroit ou nous aurions aimé faire étape. Le cas échéant, il nous faudrait faire pas loin de 150 km pour avoir un toit pour la nuit. En temps normal, c'est faisable, mais avec cette chaleur.....
Paysage semblable à hier: maisons sur pilotis avec tas de foin sur le devant, route droite et plate, des vaches, des buffles, les bus, les camions, les deux roues, les charettes tirées par des vaches, les hello des enfants. De temps en temps, nous voyons une enseigne écrite en français telles que Gendarmerie ou école primaire, restes de la colonisation de la fin 19 ème siècle.
Nous croisons 2 cyclos belges et nous nous renseignons. Pas de guesthouse à l'endroit souhaité!!! Il est 9h00 et il fait déjà chaud. Notre décision est prise: nous ne ferons qu'une petite étape aujourd'hui.
Nous arrivons à Kampong Thom vers 10h30. Un stand attire notre attention: des patisseries!!! Nous sommes en manque de sucré depuis notre arrivée en Asie; en effet, il est difficile de trouver gateaux, biscuits ou autres gourmandises que nous avons l'habitude de manger chez nous. Nous nous précipitons pour acheter un pain au raisin et un gateau fourré à la crème que nous dévorons sur le champ avec délectation. Nous nous promettons d'y revenir y faire le plein pour les prochains jours.
L'accueil à la guesthouse est sympathique et la prestation bien différente de la précédente.
Kampong Thom est une petite ville qui nous plait bien. Très rares sont les gens qui parlent anglais et nous n'avons vu que 4 touristes. La population est sympathique et souriante. Le soir, nous discutons avec un épicier, sa femme et son fils de 12 ans, tout content de mettre son anglais en pratique. Ils nous donnent des infos sur notre route de demain et nous posent des questions sur la France et sur nous. Sympa.
Petit dej: porc et riz |
13 janvier 2012.
Kompong Thom - Skun. 96 km.
Nous quittons Kompong Thom au lever du jour.
La route a quelque peu changé. Elle est plus étroite, le revêtement est abimé et plein de nids de poule que nous essayons d'éviter en zigzaguant. Plus loin, c'est de la piste sur plus de 3 km. Et nous respirons la poussière.
Du fait de l'étroitesse de la route, la circulation devient plus pénible et dangereuse; par deux fois, nous avons dû plonger sur le bas coté pour éviter une voiture ou un bus. Les bus sont les rois de la route; ils klaxonnent à l'approche d'un autre véhicule pour lui ordonner de se pousser. Ici tout le monde klaxonne à tout moment, de la mobylette au camion.
Nous nous dépêchons d'avaler nos 95 km, pour en finir de cette circulation et fuir la chaleur.
A 11h30, nous arrivons à Skun. Ville vivante, que nous apprécions tout de suite. Après avoir passé les heures les plus chaudes à l'abri dans notre guesthouse, nous faisons un petit tour sur le marché. Nous nous plaisons à nous attarder devant les stands de fruits, légumes, poissons. C'est dans cette ville qu'ils vendent des araignées frites (je l'avais lu sur des blogs et dans des livres). Même pas peur!!! Les locaux ont l'air surpris de nous voir ici. Il y règne une animation exotique.
Plat d'araignées frites. |
14 janvier 2012.
Skun - Phnom Penh. 85 km.
Plus nous avançons vers Phnom Penh, plus la circulation s'intensifie. Le revêtement de la chaussée est très abimé. Nous arrivons dans la capitale vers 12h00, contents d'en découdre avec cette RN6.
Le patron de notre guesthouse parle français; il a travaillé à Paris pendant 7 ans. Il va nous aider à préparer nos dernières étapes cambodgiennes.
Nous avons 3 jours pour visiter Phnom Penh, le temps d'obtenirir nos visas pour le Vietnam et le Laos.
Bravo Evelyne et merci pour le plat d'araignées - que j'adore...-Nous aussi ici, on a notre RN 6, mais moins pittoresque! Bravo aussi pour le récit et les photos...Ici on gratte le pare-brise et on fait face à la routine! Reposez-vous bien à Phnom Pehn. Bisous et bon courage.
RépondreSupprimerSuperbe. Tous les soirs, je suis connectés au Blog, pour voir si tu nous apportes du nouveau. Michèle et Valérie attendent également tes nouvelles aventures avec impatience. Dès que j'ai un récit, je l'imprime pour Michèle, qui n'est pas équipée, comme tu le sais.
RépondreSupprimerProfitez de votre visite à Phnom Pehn, avant de rependre la selle pour vos longues journées. Bon courage, à vous deux.
Salut,
RépondreSupprimerEnfin des nouvelles. Garde moi quelques araignées pour MH. Ici, je confirme ce que dit François, on gratte le pare-brise et ça glisse mais pas à cause de la boue.
Biz,
Vivement la suiute.
coucou evelyne
RépondreSupprimerEvite de me servir a ton retour les arraignées.
Super les images et envoi nous un peu de chaleur car ça caille ici$
Bisous