Premières pédalées.

07 janvier 2012
Aranyaprathet- Sisophong. 61 km.
Le dérailleur de Jean n'est pas fiable. Pour plus de sécurité nous préférons sacrifier un peu de temps pour trouver un vélociste qui changera la pièce défectueuse. Nous partons donc à la recherche du magasin de vélo. Nous déjeunons au passage: porc et riz (!!!); ben oui, c'est le régime d'ici et on s'y fait. Le vélociste a mis moins d'une heure pour installer un dérailleur de plateau tout neuf; et pour la modeste somme de 13 dollars, main d'oeuvre inclue.....
Maintenant, direction Poipet, point de passage frontière entre la Thaïlande et le Cambodge.
Plus nous approchons du check point, plus la circulation devient dense et hétérogene: camions, bus, voitures, deux roues avec des remorques chargées de toutes sortes, voitures à bras...J'ai l'impression de vivre un siècle en arrière. C'est comme dans les films!  J'adoooore!!!
Une longue file de personnes attend son cachet de sortie de Thaïlande; nous passons par groupes dans une grande salle climatisée où s'organisent plusieurs files d'attente face aux guichets d'agents de l'immigration. Le tampon sur le passeport, nous passons au Cambodge.
L'accueil du service cambodgien est sympa. Mais quel changement de niveau de vie par rapport à leurs voisins thaïlandais! Nous sommes reçus dans une barraque rafraichie par de vieux ventilateurs fatigués, et trop petite pour recevoir le flot de touristes présents. Nous nous félicitons d'avoir pris par anticipation notre visa à Paris.  Mais tout se déroule sereinement et notre cachet d'entrée au Cambodge sur le passeport, nous pouvons continuer notre route.
 Les formalités de passage d'un pays à l'autre nous ont pris 1 heure 30 environs.
Il est 13h00, nous achetons un peu de ravitaillement et enfin nous partons en direction de Seam Reap.
La chaleur est étouffante et la circulation importante mais fluide. Le paysage est sans intérêt et le dénivellée archi nul; nous avons 50 km à parcourir ainsi et nous trouvons cela relativement ennuyeux. Heureusement que le spectacle de la route nous distrait. En effet, viennent d'en face ou nous doublent des véhicules chargés de toutes sortes: des camions de cochons vivants entassés et agonisants, des mobilettes chargées de matelas, zigzaguant déséquilibrées par le vent, d'autres   chargées de  4 cochons allongés morts à l'arrière, des espèces de petits tracteurs à 2 roues et longs guidons tractant des remorques remplies de bambous, de gros sacs, de passagers, des petites motos supportant jusqu'à 4 passagers à la fois, etc, etc, etc..
Et tout du long, nous sommes encouragés par les enfants qui nous saluent de leurs  "hello, hello";  parfois nous ne les voyons même pas mais nous entendons un "hello" venant d'un arbre ou de derrière un buisson.
Tant et si bien que nous arrivons tranquillement à notre fin d'étape; nous trouvons notre guest house (Golden Crow), ou nous passerons la nuit pour la modique somme de 7 dollars pour 2 personnes (chambre spacieuse et confortable,mais pas d'eau chaude).

08 janvier 2012
Sisophong-Seam Reap. 113 km.
Après avoir avalé notre soupe aux nouilles, nous nous attaquons, à la fraîche, à cette nouvelle étape qui promet d'être longue et fastidieuse.
En effet, pas grand chose de plus qu'hier: même spectacle, route relativement plate, quelques faux plats montants, vent de face et à partir de 10 h, la chaleur. Elle monte jusqu'à 40 degrés dans la journée.
Nous nous protégeons un maximum: crème solaire, chapeaux et masques contre la pollution.
A 13 heures nous déjeunons dans une sympathique gargotte,fréquentée que par les autochtones et tenue par une grand mère souriante. L'immersion totale !!. Nous nous y sentons bien et faisons durer le plaisir. Nous mémorisons vite quelques mots en cambodgien, avec lesquels nous remercions et saluons la grand mère.  Le repas nous a couté 10 000 riels, soit 2 dollars pour nous deux.
Nous finissons les 30 derniers kilomètres sous un soleil de plomb. Lorsque nous arrivons à Seam Reap, nous sommes exténués. La chaleur a bien entamé nos organismes. Mais au bout de quelques jours notre corps va s'y habituer. (N'oublions pas de nous sommes passés en quelques jours de l'hiver à l'été.)
Après une bonne douche (enfin chaude) et un copieux repas réparateurs, toute trace de fatigue a disparu. Nous sommes à nouveau dispos .
Demain: journée de repos avec visite des temples d' Angkor.