Nous allons au marché, car nous devons impérativement nous équiper d'une moustiquaire. Le marché est situé dans une grande halle sur 3 étages; on y trouve de tout et en quantité phénoménale. Il fait très chaud à l'intérieur; pourtant il n'est que 8h00. Ce marché me rappelle les souks de Marrakech, à la différence que nous nous promenons sans être constamment harcelés. Les vendeurs ne nous remarquent pas; ils vaquent à leur travail. Lorsque nous demandons un renseignement, ils sont disponibles et s'efforcent de nous satisfaire, avec le sourire.
Puis nous déambulons dans les rues durant 3 heures, nous imprégnant de l'ambiance de la ville et de ses mouvements. Quelques conducteurs de tuk tuk nous proposent leurs services, et prennent notre refus avec le sourire, sans insister.
Nous achetons des crèpes à un marchand ambulant et faisons une cure de mangues et de litchees.
Nous nous arrêtons boire un café chez une jeune femme dynamique qui parle très peu l'anglais. Elle reste près de nous; elle a envie de nous parler: "il est bon ce café" , "il vient du vietnam", "il fait chaud, moi j'en bois un glacé".....Puis, confiante, elle s'épanche sur sa vie; elle nous fait comprendre qu'elle est orpheline. Ses parents ont certainement été victimes du génocide. Chaque famille au Cambodge est marqué par ce douloureux passé. Maintenant tous se cotoient, bourreaux et victimes d'autrefois. La moitié de la population a massacré l'autre. Mais personne ne dénonce personne, car chacun désire la réconciliation.
En fin d'après midi, nous repartons vadrouiller. Nous voyons au loin plein de monde se diriger vers un monticule qui semble cacher un stade. Arrivés à cette hauteur, quel ne fut pas notre étonnement en découvrant plusieurs hauts parleurs crachant à tue tête de la musique aérobique, et des groupes de personnes de tous ages et tous sexes pratiquant cette gymnastique. D'autres font leur footing dans les gradins et sur le stade se joue un match. Super ambiance qui valait le détour.
Nous nous arrêtons sur le marché pour nous rafraîchir d' un grand verre de fruits mixés; un vrai délice.
Le soir, comme hier soir et comme les prochains soirs, nous dinons dans un restaurant Khmer, facilement reconnaissable par son enseigne rouge "Angkor Beer". La nourriture y est excellente, l'ambiance animée et les plats très bon marché.
Au Camodge, impossible de mourir de faim. Comme partout dans le pays, chaque foyer fait boutique. Une cuisinière fait la cuisine pour la maison, mais aussi pour le passant qui voudra s'attabler, contre rémunération. Idem pour qui portera son linge à blanchir. Les maisons sont ouvertes sur la rue et font de celles-ci un lieu d'échange. Donc, à tous moments de la journée et en tous lieux, nous pouvons trouver restaurants, gargottes, marchands ambulants et étals de fruits. Et toute cette nourriture parfume l'atmosphère et allèche nos babines. Impossible de ne pas craquer!
Qui a dit que j'allais perdre des kilos en Asie?
16 janvier 2012.
Nous visitons rarement les monuments, préferant glaner sur les marchés et dans les rues, visages, voix, gestes et sons. Parfois, nous faisons exception devant les incontournables.
Aujourd'hui donc, nous jouons les toutous (touristes). Nous prenons un tuk tuk pour nous avancer vers notre lieu de visite.
Pour profiter de la fraîcheur relative du matin, nous flanons sur les quais au son d'un orchestre d' instruments cambodgiens, et assistons au lever du jour sur le Mékong.
Puis nous visitons successivement le Palais Royal, La Pagode d'Argent et le musée national. Dans la Pagode d'argent, nos yeux sont emmerveillés par un déploiement extraordinaire de richesses: sol constitué de 5000 dalles d'argent (d'où son nom), escalier de marbre d'Italie, le bouddha d'émeraude en cristal de Baccarat, un bouddha d'or grandeur nature orné de diamants, un bouddla d'argent, un de bronze, un en marbre de Birmanie et toutes sortes d'objets et meubles en métaux et bois précieux.
Au Palais Royal, nous faisons la connaissance de Marie-Reine, originaire de l'Aveyron mais résidant Roanne. C'est une femme dynamique, agréable et intéressante, qui voyage depuis 2 ans, durant nos 6 mois d'autome et d'hiver. Elle a visité l'Inde et le Sri Lanka l'an dernier et cette année, le Laos, Vietnam, Cambodge, Thaïlande et Birmanie. Cette sexagénaire est déjà une aguerrie du voyage. Je trouve qu'avec Jean, ils feraient un chouette couple. Nous échangeons nos adresses mail et blogs. Affaire à suivre....
Palais Royal |
Pagode d'argent |
17 janvier 2012
Ce matin, nous allons visiter le musée du génocide. Nous nous attendons à voir des horreurs. Et cela va se confirmer.
Auparavant le musée du génocide était un des lycées de la capitale. En avril 1975, Pol Pot l'a transformé en prison, le plus grand centre de sécurité du Cambodge, appelé aussi S.21. La prison était entourée d'une double muraille de tôle ondulée, surmontée de barbelés très denses et électrifiés. Des dizaines de milliers de victimes (du paysan au ministre), y étaient emprisonnés, torturés et exterminés avec femmes et enfants. Dans ces batiments, on y voit les cellules en briques et en bois, les instruments de torture, les listes des noms des détenus et leurs photos. Sept détenus ont survécu dont 3 sont encore en vie aujourd'hui.
Pol Pot a fait 2 millions de victimes au total.
L'un des sept survivants |
Le Cambodge n'a pas connu beaucoup de répit dans la seconde moitié du 20ème siècle. En effet, si j'étais née en 1950 au Cambodge, j'aurai connu successivement sur une durée de près de 60 ans: la guerre, les bombardements, un génocide, la famine et une guerre civile!!!
Cela explique certainement ce que nous constatons depuis le début de notre voyage: la population cambodgienne est plutôt jeune.
Et tout n'est pas encore fini pour eux. En effet, il reste au Cambodge plus de 6 millions de mines, d'espèces, de couleurs et de formes différentes, selon leur pays de fabrication. La majorité d'entre elles sont de petites taille et se camouflent très bien. Pendant la mousson, les eaux recouvrent une large partie du pays et les mines se déplacent avec le courant et la décrue. 850 personnes par an sont victimes de ces mines.
Voilà bientôt 2 semaines que nous parcourons le Cambodge. Nous avons rencontré toutes sortes d'habitants; en milieu rural comme en ville, des moyennement aisés, comme des pauvres. Nous avons pu constater que ces gens sont courageux, travailleurs, souriants et disponibles. Bref, un cumul de qualités qu'il est rare de trouver en occident. Parmi eux, nous nous sentons en sécurité.
Nous aimons ce peuple il mérite maintenant de vivre heureux.
Après ces émotions, nous retournons sur le marché et buvons un grand verre de jus de canne bien frais. La jeune fille de l'échoppe se plait en notre compagnie. Elle engage la conversation et essaye de nous apprendre quelques mots en cambodgien. Nous sommes très mauvais élèves car 5 minutes plus tard nous avons déjà tout oublié.
Machine à jus de canne |
Demain, nous quittons Phnom Pen et son effervescence. Nous avons bien aimé cette ville. La circulation y est dense et incessante; mais dans tout ce traffic, il n'y a peu de voiture comparé à la multitude de deux roues motorisées. Il n'y a pas de passage piétons; la traversée d'une avenue parait insurmontable à prime abord, mais en définitive assez aisée car les chauffeurs ne roulent pas vite et sont très courtois. Nous marchons dans la rue la plupart du temps; les trottoirs sont toujours occupés par le stationnement de véhicules ou des échoppes. Bref, un autre monde comparé à nos villes françaises.
Coucou ! Chouettes photos ! Je vois que tu es très coquette ! Je pense que vous allez à regret quitter cette ville chatoyante au lourd passé récent...Prêts pour de nouvelles aventures, un nouveau visa en poche ? En tous cas, mes enfants et moi vous suivons de prêt, et on pense bien à toi.
RépondreSupprimerde près...
RépondreSupprimerCoucou, après te mettre à écrire tu te lances comme entremetteuse!! J'attends avec impatience la suite!
RépondreSupprimerContinuez bien, ça passe vite, je vais partir deux semaines au ski samedi et je penserai à vous en train de baigner dans votre chaleur humide. Bises à tous les deux Luc
coucou evelyne
RépondreSupprimerSuper. J'ai plaisirs à lire vos découvertes et regarder vos photos.
Bonne route pour la suite et a demain
avec dédé on a vu que tu avais trouve le sucre de canne manque plus que le rhum
RépondreSupprimerle couvercle et la marmite