Kan Tum - Plei Kan. 67 km.
Finalement, cette dernière étape était assez agréable. Le trafic était correct; nous nous attendions à bien pire. Tant mieux.
Nous avons croisé Mike, triathlète allemand, qui visite le Vietnam à vélo pendant 3 semaines. Puis il s'en ira au Japon participer au Marathon de Tokyo. Il était ravi de nous voir et de discuter avec nous, car nous étions les premiers cyclos qu'il rencontrait.
Notre périple au Vietnam se termine aujourd'hui. Nous n'avons pas parcouru la moitié nord du pays, mais c'était convenu ainsi avant notre départ, par manque de temps et par choix.
Beaucoup de gens découvrent ce pays en voyage organisé. Ils visitent en priorité les sites touristiques et voyagent confortablement. Notre manière de voyager est plus basique, car nous nous plaisons à découvrir des lieux et des gens plus authentiques.
Donc, mon avis sur le Vietnam est très partagé. En effet, je n'ai pas trouvé les vietnamiens aussi sympathiques que les cambodgiens. Ceux de la tranche d' âge 18-40 ans sont taciturnes, hautains, ont un regard dur, et manquent souvent de respect, notamment sur la route. Cette fierté mal placée est-elle due au développement rapide du pays depuis quelques années? Et du coup, se sentent-ils supérieurs à leurs voisins cambodgiens et laotiens?
Les plus anciens sont différents: calmes, posés et respectueux.
Ceci dit, nous avons quand même rencontré des gens aimables, dévoués et souriants, comme nos anges gardiens qui nous ont escortés lorsque nous étions perdus, notre gérante d'hôtel à Kon Tum, très douce et disponible, et bien d'autres encore.
Demain, nous entrerons au Laos. Nous nous réjouissons de parcourir ce dernier pays, car tout le monde ne nous en a fait que des éloges.
10 février 2012.
Pleikan - Attapeu (Laos). 140 km. 8h30 de vélo.
C'est l'étape la plus difficile que j'ai faite depuis que je voyage à vélo. Jean m'a dit "il y a 140 km, mais après la frontière, il y a 60 km de descente". Et bien, après la frontière, il y a eu 6 km de descente à pic, puis du vallonné comme je n'en ai jamais vu: montées sur le petit plateau (à 5 km/h) et descentes sur le grand (à 45 km/h), et cela sur 30 km. Du vrai casse pattes. A midi, on avait fait que 48 km et toujours pas de vraie descente. Elle est arrivée un peu plus loin......enfin, quel plaisir. Les 50 derniers km étaient du faux plat descendant; on les a fait à 25km/h de moyenne.
Bref, nous avons vaincus et sommes arrivés de nuit, bien fatigués.
En revanche, passé la frontière, nous avons enfin trouvé le calme. Peu de circulation, peu de klaxon (quelques vietnamiens). On a traversé la jungle pendant 60 km. On entendait des chants d'oiseaux inconnus, on sentait de nouvelles odeurs. Enfin, nous pédalons dans un pays qui se prête au vélo.
Il est trop tôt pour donner mes premières impressions sur le Laos et les laotiens, car nous avons fini l'étape très tard. Quoiqu'il en soit, à Attapeu, nous n'entendons pas un seul klaxon.
Arrivée à la frontière laotienne |
Dans la jungle |
Courage Evelyne aprés cette étape difficile.
RépondreSupprimerJ'ai grand plaisir à te lire et je viens de rattraper ma lecture de quelques récits.
Tu as une plume d'enfer, pleine d'humour et tu réussi à me faire partager ton voyage.Un pur bonheur.
Tu nous as manqué pour le WE taichi de Janvier.
Portes toi bien.
Christine B
coucou Evelyne
RépondreSupprimerca fait un petit moment que je n'ai pas mis de remarque mais je suis tous les jours l'avancée de votre voyage
C'est passionant à lire et je vois que vous etes heureux d'être la bas.
Alors bonne continuation et à très bientôt
Bisous Bernard et maman
Bonjour Evelyne, dans la froidure française, je pense à vous. Cet après-midi la Saône charriait des glaçons en grandes plaques. Sur les ponts du Rhône à Lyon, c'était intenable avec le vent, on avait, malgré le bonnet, l'impression que la tête gelait. Tu as bien choisi ton hiver pour t'enfuir. Mais tu sais dans la traversée de l’Himalaya ça peut être parfois plus froid que là où nous êtes!!! Bises à vous Luc
RépondreSupprimer