Attapeu
Nous n'avons pas pu décoller ce matin. La journée d'y hier nous a bien entamés. Nous nous accordons un jour de repos. Nous bullons dans la guesthouse et flânons dans les rues.
Quel contraste avec le Vietnam ! La ville est calme; il n'y a pas de klaxons, les gens circulent doucement, il n'y a presque pas de véhicules dans les rues. Nous pouvons même pédaler de front en pleine ville.
Il est vrai que le Laos possède une des plus faible densité de population d'Asie. Il y a 6,8 millions d'habitants contre 86 millions au Vietnam.
Les gens également sont très sereins. Rien ne semble les perturber. Le regard des hommes est plus doux; ils sourient et nous saluent spontanément. En revanche, je trouve que beaucoup de femmes ont un regard dur. Serait-ce de la crainte devant les étrangers?
Quoiqu'il en soit, je me sens en sécurité ici.
Au Laos, les femmes portent le sarong. Elles n'ont pas systématiquement une coiffe, mais elles se protègent du soleil avec un parapluie.
Ce premier contact avec le Laos est plutôt positif et présage de belles journées à venir.
Les rue calmes |
Couple de restaurateurs sympas |
12 février 2012.
Attopeu - Sekong. 81 km.
Quel plaisir de rouler au calme !!! Nous retrouvons de belles sensations; nous sommes dans la nature; il y a très peu de trafic. Quelques bus, quelques 4X4, quelques motos. Personne ne klaxonne, si ce ne sont quelques bus vietnamiens.
Nous traversons des forêts et des hameaux. Nous retrouvons les maisons sur pilotis. Il est évident que ce pays est bien plus pauvre que le Vietnam. Les enfants et quelques adultes nous accompagnent de leurs saluts: "sabaïdii".
Nous revoyons des moines bouddhistes, ainsi que de belles Pagodes.
Cette étape est très reposante; nous pédalons de front de manière insouciante, nous discutons, écoutons les cris des oiseaux. Nous prenons notre temps.
Nous nous réconcilions avec le voyage à vélo.
13 février 2012.
Sekong - Tat Lo. 80 km.
Il y a litige ce matin: Jean veut emprunter une jolie piste de latérite pour aller à Paksong. La distance à parcourir dépassera probablement les 100 km, avec pas loin de 1000m de dénivelée. Mais pour cela, il faut rebrousser chemin sur 25 km.
Pour ma part, je n'aime pas revenir en arrière. De plus, j'ai encore trop en mémoire l'épreuve d'il y a trois jours. La route d'hier me plaisait beaucoup, et j'aimerais continuer à la suivre.
Donc, pour que tout le monde y trouve son compte, nous décidons de partir chacun de notre coté. Je rejoindrai Tat Lo par ma route, et Jean se régalera sur sa piste et me rejoindra demain.
Me voilà donc partie en solo de bon matin. Les enfants, sur le chemin de l'école, m'accompagnent de leur "hello", "sabaïdii". C'est agréable de voir toute cette jeunesse avide d'apprendre. Les écoliers rejoignent l'école de leur village, tandis que les collégiens doivent parcourir plusieurs kilomètres à pied ou à vélo pour arriver au collège, car il n'y en a pas dans chaque ville. Ils sont vêtus de leurs uniformes: chemises blanches pour tous, et pantalons ou shorts noirs pour les garçons, sarongs noirs avec un liseré blanc pour les filles. Ils sont jolis à voir tout le long de la route.
Pour moi, la route est agréable, vallonnée et calme. Je traverse des villages, des hameaux, des forêts. Les gens m'interpellent et me saluent. Les femmes m'encouragent dans les cotes. La vie autour de moi s' écoule paisiblement.
A 2 km avant d'arriver à Tat Lo, j'emprunte une piste en latérite qui me conduit à ma guesthouse. Les chambres sont de petits bungalows en bambou au milieu de la nature. Tout est très calme, les oiseaux s'en donnent à gorge déployée. Puisque Jean n'arrivera que demain, je vais pouvoir profiter de ce havre de paix.
Sur le chemin de l'école |
Bungalow de la guesthouse |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire