lundi 5 mars 2012

Vientiane

03, 04 et 05 Mars 2012.
Vientiane.
Inutile de venir chercher à Vientiane l'excitation que l'on peut éprouver dans les autres capitales asiatiques. Cette ville fait plutôt figure de petite bourgade provinciale. Elle n'est ni trop grosse, ni excessive, juste vivante. Les rues sont calmes, il y a peu de trafic. Je trouve qu'il y fait bon vivre. 

Nous nous levons à 5h15 afin de voir ce qui se passe aux abords des temples bouddhistes. Dans les ruelles environnantes, les moines déambulent avec leurs bols à aumônes. Ceux-ci se remplissent petit à petit grâce aux offrandes d'une poignée de femmes venues chercher quelque bénédiction.


Puis nous flânons dans les rues, nous imprégnant de l'ambiance nonchalante de la cité. Les habitants sont indolents et décontractés. Il règne une quiétude qui me plait bien. On se sent presque chez nous. En effet, il y a pléthore de restaurants français (tenus par des français) et beaucoup d’écriteaux de bâtiments publics sont en notre langue.

Nous visitons quelques temples, dont le Vat Sisaket et le Haw Pha Kaeo.


Nous voyons une poignée de bâtisses coloniales, hélas mal entretenues.

Au bout de la rue Lane Xang, le palais présidentiel héberge un des derniers régimes officiellement communistes du globe.

Nous n'oublions pas évidemment d'aller faire un petit tour au marché.

En soirée, nous continuons notre flânerie à travers les rues et ruelles. Celles-ci nous amènent au Patouxay, monument évoquant l'Arc de Triomphe de Paris.

A cause d’imprévus et contretemps, nous n’avons pas eu le temps de visiter le That Luang, le monument le plus sacré du pays, un emblème national symbolisant à la fois la religion bouddhique et la souveraineté laotienne. Mais ce n’est que partie remise car nous reviendrons à Vientiane à la fin de notre voyage.

A la guesthouse où nous avons élu domicile pour quelques jours, nous sommes comme des coqs en pâte. Notre hôtesse, Paramy, est pharmacienne. Elle a fait 6 ans d'études après le bac pour avoir son diplôme. Son mari est médecin pédiatre; lui a fait 12 ans d'études pour y parvenir. Il travaille à l'hôpital (pour l’état), pour un salaire mensuel dérisoire équivalent à 150 euros par mois. Sa journée de travail accomplie, il fait des heures supplémentaires en cabinet pour arrondir sa fin de mois. Car ce couple fait beaucoup de sacrifices pour payer de bonnes études à leurs deux enfant. Leur fille de 21 ans est dans une école de commerce à Singapour, et leur fils dans un lycée privé à Reims.
Paramy nous bichonne. Elle résout tous nos problèmes d’intendance : lessive, prêt d’un ordinateur, achat du billet de train retour pour la Thaïlande. Et la guesthouse est d'une propreté impeccable.
Elle se fait un honneur à nous servir des spécialités laotiennes au petit déjeuner, tels le « Ban Kwan » (sorte de rouleau de printemps cuit à la vapeur), le gâteau de riz (riz mélangé avec du lait de coco enveloppé dans une feuille de banane), ou le Kalapao (petit pâté de maïs fourré). Nous avons même droit au thé et gouter l’après midi, et à la tisane le soir.
Dès que je quitte cet endroit, je me mets au régime car la rondeur de mon estomac devient inquiétante.



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