19 mars 2012.
Luang Prabang – Vientiane: 380 km en bus.
Hier soir, nous avons acheté nos billets de bus et avons opté (enfin!) pour un bus VIP (voui messieurs dames! la grande classe!)). Donc, ce matin, nous nous rendons à la station de bus, confiants, car nous savons que nous allons voyager confortable.
Nos vélos sont embarqués; il y a une grande soute et ils peuvent tenir debout. C'est agréable de ne pas les voir arrimés couchés sur le toit.
A 8h00 tapantes, nous partons. Quelle ponctualité ! Après quelques kilomètres, on nous distribue des bouteilles d'eau et petits gateaux. Charmantes attentions. Super chouette les bus VIP!!
Après une quarantaine de kilomètres, le bus stoppe. Arrêt pipi? Nous sortons et....oh surprise! le chauffeur et son assistant ont la tête dans le moteur et sont en train de bricoler. Nous sommes en panne!.
Le seul bus VIP que nous prenons en 3 mois de voyage tombe en panne!!! Les rougnes que nous avions pris jusqu'à présent ne sont jamais tombées en panne!!
Les passagers (touristes et laotiens) s'asseyent au bord de la route et attendent patiemment. Au bout d'une demi heure, le chauffeur passe un coup de fil... Pas bon signe ça!!!
L'inconvénient dans ce genre de situation, c'est qu'on ne nous dit rien. Heureusement, un passager laotiens prend pitié de nous, touristes, et nous dit qu'un autre bus va venir nous prendre en charge.
L'attente dure. Le souci est qu'il est 11h30 passées, le soleil monte dans le ciel et l'ombre pour s'abriter se rétrécit. Au bout de 2 heures, youppiiiii!!, voilà un bus tout neuf (du moins, en état de marche). Tout le monde aide au transbordement des bagages et à midi nous repartons.
Nous nous arrêtons à Kiewkacham, à 80 km de Luang Prabang, pour manger (il est 1h15). Un chose m'intrigue...l'assistant du chauffeur a la tête dans le moteur et de l'eau coule sous le bus. Y aurait-il un problème?
Mais nonnnnnnnn, il rajoute de l'eau et nous repartons.
Nous allons bientôt arriver à Phoukhoum. Nous connaissons bien le parcours pour l'avoir fait à vélo en sens inverse. Le bus a du mal à gravir les côtes. Tout à coup, il s'arrête! Nannnnnnn!!!! en panne !!!
Rebelote: on descend, on s'assied au bord de la route et on attend. Le coté positif est qu'il est 15h30, qu'on est à l'ombre et qu'il fait moins chaud. Nous observons les réparateurs (chauffeur et son assistant); ils mettent un collier..., remballent la caisse à outils et, trois quart d' heure après, nous repartons.
Il est 16h30 et nous n'avons pas encore fait la moitié du parcours.
Ma confiance commence à flancher: le bus rame en côte, il roule sur 3 pattes, il est rafistolé et il nous reste toute la descente (1000 m de dénivelée) à faire. Pourvu que les freins tiennent le coup!!!
Le chauffeur roule prudemment dans la descente. Cela me rassure; je m'apaise intérieurement, même si le bus fait des bruits bizarres (genre bruit de courroie). Quand tout a coup, une odeur familièrement désagréable et angoissante (que je connais d'une mauvaise expérience dans les alpes) me saisit. Les disques de freins chauffent à mort....
Nannnnnnnn!!! Pas ça!!!
Je me ressaisis, me disant de faire confiance au chauffeur. C'est lui l'expert en mécanique et il doit sentir cette odeur aussi. Zen!!! je dois rester zen!!!
Heureusement, quelques dernières côtes permettent aux disques de refroidir un peu. La descente accomplie, nous sommes à 220 km de Vientiane. La nuit tombe, les gens s'assoupissent. La route est très mauvaise, nous sommes archi secoués jusqu'à l'arrivée.
Il était prévu que nous arrivions à 19h; il est 23h30 lorsque le bus entre à la station de Vientiane. Nous récupérons vélos et bagages blancs de poussière. Nous embarquons dans un jumbo (vélos sur le toit) et regagnons tant bien que mal notre guesthouse.
A minuit et demie, nous nous délectons enfin d'une douche chaude et d'un lit douillet bien mérités.
Vive les bus VIP!!!!
20 et 21 mars 2012.
Vientiane.
Nous retrouvons Paramy et sa confortable guesthouse. Cela nous fait du bien après notre épique voyage en bus. Nous allons rester deux jours à Vientiane, puis nous quitterons le Laos.
Paramy |
Nous visitons le That Luang qui, comme je l'ai déjà dit est le monument national le plus important du pays. Il symbolise à la fois la religion bouddhique et la souveraineté laotienne. Selon la légende c'est un stupa reliquaire qui abriterait un morceau de sternum de Bouddha. Bref, c'est un monument très complexe plein de symboles.
A Vientiane, nous nous reposons, prenons notre temps et flânons dans les rues .
Nous rencontrons par hasard Mireille et Bernard et passons une nouvelle soirée très agréable ensemble.
Le lendemain, nous allons au marché où nous croisons Vincent que nous avons connu à Kon Tum au Vietnam. Puis nous errons par delà les rue et ruelles et tombons sur Jean et Henri. Contents de nous revoir, nous passons un bon moment ensemble.
Le That Luang |
That Luang |
Eglise catholique |
Artisans travaillant l'or sur le marché |
Scène de rue. Les pions sont des capsules de bouteille |
Jean et Henri |
Criquets grillés. Excellent !!! |
Nous sentons que c'est la fin du voyage et profitons de ces derniers moments. Demain nous nous rendrons à Nong Khai en Thaïlande pour y prendre un train de nuit à destination de Bangkok.
Je suis un peu triste de quitter le Laos. Parfois, je m'y sens presque chez moi. J'aime beaucoup ce pays; il a quelque chose de doux, de serein et de sécurisant qui me plaît beaucoup.
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