samedi 24 mars 2012

Retour à Bangkok.


22, 23 et 24 mars 2012.
Retour à Bangkok.
Nos vélos sont chargés, nous faisons nos adieux à Paramy et sa voisine l'épicière, avec qui j'ai sympathisé. Nous pédalons pendant une vingtaine de kilomètres avant d'arriver au Pont de l'Amitié, qui marque la frontière entre le Laos et la Thaïlande. Les formalités d'immigration sont rapides et nous arrivons à Nong Khai où nous trouvons facilement la gare.

Les sièges seront transformés en couchettes

A 18h20 notre train se met en marche. C'est un train de nuit. Vers 20h, nos sièges sont transformés en confortables couchettes. Nous allons pouvoir dormir jusqu'à 6h25, heure d'arrivée à Bangkok.
Je ne vais pas vous embêter avec des détails, toujours est-il que le train est arrivé en gare avec 2h30 de retard. Bref, pourquoi nous épargner!!! Nous avons l'habitude maintenant. Les transports asiatiques sont une très bonne école de patience.
Nous voilà donc plongés dans Bangkok. Ca circule, ça grouille de partout. Où donc est la sérénité de Vientiane et Luang Prabang?
Témérairement, nous nous jetons dans la circulation à la recherche d'un hébergement. Nous n'avons comme guide qu'une approximative carte de la ville. J'avoue que notre recherche qui a duré au moins deux heures fut héroïque. Deux cyclos au milieu des voitures, des bus, des tuk tuk et des motos. Déjà en simple vélo, cela ne doit pas être facile, mais en plus, avec les sacoches, ça en rajoute à la difficulté. Sans oublier qu'en Thaïlande, la conduite est à gauche. Et tout ça, sous une chaleur suffocante d'au moins 35 degrés. Bref, je vous le dis, nous sommes des héros!!! (lol).
Après bien des tribulations, nous nous installons dans une guesthouse très très moyenne dans Kao San road, le quartier des routards. C'est très bruyant, ça grouille de monde, principalement des occidentaux, il y a pléthore d'échoppes de souvenirs et de restaurants. Bref, pas du tout notre tasse de thé. Heureusement, ce n'est que pour une seule nuit.
Le lendemain matin, nous avons prévu de visiter rapidement quelques sites de Bangkok. Nous prenons notre petit déjeuner sur la terrasse de la guesthouse donnant à même la rue. Déjà à 7h00 du matin, il fait très chaud, la rue est très animée et quelques restaurant crachent une musique tonitruante.
Je suis mal à l'aise depuis mon arrivée hier. Ce grouillement de véhicules et de gens, ce tonnerre de décibels, cette pollution, me donnent un étrange sentiment de malaise. J' ai perdu l'habitude de tout cela au Laos. Apparemment, Jean a l'air de ressentir la même chose que moi.
Ni une, ni deux, nous nous disons "au diable la visite de Bangkok, débarrassons nous de la dernière épreuve de notre voyage", c'est à dire nous rendre à notre hôtel, situé à 2 km de l'aéroport. C'est là que nous avons laissé nos cartons à vélo il y a 3 mois.
Nous voilà repartis dans la jungle des bus, voitures, taxis et motos, et des buildings. Mon adrénaline monte fort; il faut être vigilants en permanence. Mais nous triomphons vaillament des 31 km allant du centre ville à l'aéroport. Nous retrouvons notre hôtel douillet, grand confort, mais qui, hélas a une odeur de fin de voyage.




25 mars 2012.
Epilogue.


Ben voilà; les vélos sont emballés. Cet après midi, nous partons pour l'aérport pour environs 15 heures de trajet.
J'ai quand même un petit pincement au coeur à l'idée de quitter l'Asie du Sud Est. Bien entendu, je suis contente de rentrer pour retrouver tous ceux que j'aime. Mais certaines choses vont me manquer telles la sérénité des laotiens, le sourire des cambodgiens, l'odeur de la viande grillée et des épices dans la rue, etc... Mais je sais que je reviendrai...

Je voudrais remercier Jean, qui a bien voulu faire ce voyage avec moi. C'est un voyageur expérimenté et avec lui, je suis partie confiante. Merci aussi à tous mes lecteurs, et merci pour les commentaires qui m'ont motivée et encouragée à tenir à jour ce blog. En effet, tenir un blog est très contraignant et demande beaucoup de temps; mais voilà, travail accompli.

Quelques chiffres:
En 2 mois et 3 semaines, nous avons parcouru:
3470 km en vélo.
2800 km en bus.
120 km en bateau
620 km en train.


mercredi 21 mars 2012

Retour à Vientiane


19 mars 2012.
Luang Prabang – Vientiane: 380 km en bus.
Hier soir, nous avons acheté nos billets de bus et avons opté (enfin!) pour un bus VIP (voui messieurs dames! la grande classe!)). Donc, ce matin, nous nous rendons à la station de bus, confiants, car nous savons que nous allons voyager confortable.
Nos vélos sont embarqués; il y a une grande soute et ils peuvent tenir debout. C'est agréable de ne pas les voir arrimés couchés sur le toit.
A 8h00 tapantes, nous partons. Quelle ponctualité ! Après quelques kilomètres, on nous distribue des bouteilles d'eau et petits gateaux. Charmantes attentions. Super chouette les bus VIP!!
Après une quarantaine de kilomètres, le bus stoppe. Arrêt pipi? Nous sortons et....oh surprise! le chauffeur et son assistant ont la tête dans le moteur et sont en train de bricoler. Nous sommes en panne!.
Le seul bus VIP que nous prenons en 3 mois de voyage tombe en panne!!! Les rougnes que nous avions pris jusqu'à présent ne sont jamais tombées en panne!!
Les passagers (touristes et laotiens) s'asseyent au bord de la route et attendent patiemment. Au bout d'une demi heure, le chauffeur passe un coup de fil... Pas bon signe ça!!!
L'inconvénient dans ce genre de situation, c'est qu'on ne nous dit rien. Heureusement, un passager laotiens prend pitié de nous, touristes, et nous dit qu'un autre bus va venir nous prendre en charge.
L'attente dure. Le souci est qu'il est 11h30 passées, le soleil monte dans le ciel et l'ombre pour s'abriter se rétrécit. Au bout de 2 heures, youppiiiii!!, voilà un bus tout neuf (du moins, en état de marche). Tout le monde aide au transbordement des bagages et à midi nous repartons.
Nous nous arrêtons à Kiewkacham, à 80 km de Luang Prabang, pour manger (il est 1h15). Un chose m'intrigue...l'assistant du chauffeur a la tête dans le moteur et de l'eau coule sous le bus. Y aurait-il un problème?
Mais nonnnnnnnn, il rajoute de l'eau et nous repartons.
Nous allons bientôt arriver à Phoukhoum. Nous connaissons bien le parcours pour l'avoir fait à vélo en sens inverse. Le bus a du mal à gravir les côtes. Tout à coup, il s'arrête! Nannnnnnn!!!! en panne !!!
Rebelote: on descend, on s'assied au bord de la route et on attend. Le coté positif est qu'il est 15h30, qu'on est à l'ombre et qu'il fait moins chaud. Nous observons les réparateurs (chauffeur et son assistant); ils mettent un collier..., remballent la caisse à outils et, trois quart d' heure après, nous repartons.
Il est 16h30 et nous n'avons pas encore fait la moitié du parcours.
Ma confiance commence à flancher: le bus rame en côte, il roule sur 3 pattes, il est rafistolé et il nous reste toute la descente (1000 m de dénivelée) à faire. Pourvu que les freins tiennent le coup!!!
Le chauffeur roule prudemment dans la descente. Cela me rassure; je m'apaise intérieurement, même si le bus fait des bruits bizarres (genre bruit de courroie). Quand tout a coup, une odeur familièrement désagréable et angoissante (que je connais d'une mauvaise expérience dans les alpes) me saisit. Les disques de freins chauffent à mort....
Nannnnnnnn!!! Pas ça!!!
Je me ressaisis, me disant de faire confiance au chauffeur. C'est lui l'expert en mécanique et il doit sentir cette odeur aussi. Zen!!! je dois rester zen!!!
Heureusement, quelques dernières côtes permettent aux disques de refroidir un peu. La descente accomplie, nous sommes à 220 km de Vientiane. La nuit tombe, les gens s'assoupissent. La route est très mauvaise, nous sommes archi secoués jusqu'à l'arrivée.
Il était prévu que nous arrivions à 19h; il est 23h30 lorsque le bus entre à la station de Vientiane. Nous récupérons vélos et bagages blancs de poussière. Nous embarquons dans un jumbo (vélos sur le toit) et regagnons tant bien que mal notre guesthouse.
A minuit et demie, nous nous délectons enfin d'une douche chaude et d'un lit douillet bien mérités.
Vive les bus VIP!!!!

20 et 21 mars 2012.
Vientiane.

Nous retrouvons Paramy et sa confortable guesthouse. Cela nous fait du bien après notre épique voyage en bus. Nous allons rester deux jours à Vientiane, puis nous quitterons le Laos. 
Paramy

Nous visitons le That Luang qui, comme je l'ai déjà dit est le monument national le plus important du pays. Il symbolise à la fois la religion bouddhique et la souveraineté laotienne. Selon la légende c'est un stupa reliquaire qui abriterait un morceau de sternum de Bouddha. Bref, c'est un monument très complexe plein de symboles.
A Vientiane, nous nous reposons, prenons notre temps et flânons dans les rues .
Nous rencontrons par hasard Mireille et Bernard et passons une nouvelle soirée très agréable ensemble.
Le lendemain, nous allons au marché où nous croisons Vincent que nous avons connu à Kon Tum au Vietnam. Puis nous errons par delà les rue et ruelles et tombons sur Jean et Henri. Contents de nous revoir, nous passons un bon moment ensemble.
Le That Luang

That Luang



Eglise catholique
Artisans travaillant l'or sur le marché

Scène de rue. Les pions sont des capsules de bouteille

Jean et Henri

Criquets grillés. Excellent !!!


Nous sentons que c'est la fin du voyage et profitons de ces derniers moments. Demain nous nous rendrons à Nong Khai en Thaïlande pour y prendre un train de nuit à destination de Bangkok.
Je suis un peu triste de quitter le Laos. Parfois, je m'y sens presque chez moi. J'aime beaucoup ce pays; il a quelque chose de doux, de serein et de sécurisant qui me plaît beaucoup.

dimanche 18 mars 2012

Luang Prabang


16, 17 et 18 mars 2012.
Luang Prabang.
Luang Prabang est l'ancienne capitale royale du Laos. C'est une des plus belles destinations de l'Asie du Sud Est. C'est donc une ville très touristique. Quel contraste avec les villages que nous venons de traverser !!!
Comme nous ne faisons plus d'étapes à vélo, le rythme a complètement changé. Plus besoin de se dépêcher le matin pour pédaler aux heures les moins chaudes; nous prenons tout notre temps pour petit déjeuner; malgré tout, je me réveille toujours à 5h30; mon corps s'est habitué. C'est bête. Et dire que quand je serai de retour, je vais pester quand mon réveil sonnera à cette même heure pour le travail !!!
Donc, à Luang Prabang, je me mets en route de bon matin, et j'arpente les rues de la ville. La vie religieuse s'éveille. La couleur safran prédomine à cette heure matinale. Les bonzes parcourent les rues, où les fidèles remplissent leurs bols à aumônes de nourriture.
Puis, je me laisse aller à errer au hasard des rues et au gré de mes rêveries. Je me laisse bercer par le charme endormi de cette cité.
La promenade est agréable. La ville est calme, très propre et bien entretenue. Elle me séduit par son charme intangible. Des palmiers se balancent au dessus des Vat (temples) rouge et or; les moines en robe safran semblent glisser le long des rues ombragées. Les maisons et bâtiments coloniaux sont joliment restaurés et transformés en boutiques d'artisanat, restaurants ou hôtels.
Tout le monde: Laotiens, moines et touristes se confondent et cohabitent en harmonie, ce qui confère à Luang Prabang une atmosphère zen.
Le soir nous retrouvons Mireille, Bernard, Jean et Henri, avec lesquels nous avions sympathisé dans le bateau nous menant ici. Nous dînons tous ensemble. Je passe une soirée extraordinaire car tous sont des voyageurs de longue date. Pleins de pays sont évoqués: l'Iran, la Chine, la Birmanie, l'Egypte, le Japon, l'Ouzbékistan, la Mongolie, l'Inde, Madagascar, le voyage en transibérien et plein d'autres que j'oublie. Ils me font rêver. Des tas de projets se précipitent dans ma tête. Ces gens sont septuagénaires et sexagénaires. C'est la preuve que j'ai encore des années de voyage devant moi. Youppiiiiiiii!!
Demain, nous prenons le bus pour Vientiane. Ca sent la fin du voyage....












Chouette soirée avec Mireille, Bernard, Jean (un autre) et Henri.

jeudi 15 mars 2012

Luang Prabang - Nong Khiaw - Luang Prabang.

12 mars 2012.
Journée de repos à Luang Prabang.

13 et 14 mars 2012.
Luang Prabang – Nam Thouan: 111 km.

Ces deux étapes sont les dernières de notre voyage à vélo. Nous aurions bien aimé pédaler plus haut encore dans le nord, mais nous n'en avons pas le temps.
Donc, l'idée est d'aller jusqu'à Nong Khiaw et de là, revenir à Luang Prabang en bateau sur la rivière Nam Ou.
Nous quittons Luang Prabang après un copieux petit déjeuner à la boulangerie française. Le plaisir de pédaler est très fort; la pression tombe complètement: il ne nous reste que deux jours de vélo, donc peu importe la fatigue, les problèmes techniques et les petits bobos.
Heureusement, car le câble de changement de vitesse du vélo de Jean casse
au bout de 60 km. Jean arrive à le rafistoler tant bien que mal; et ça marche; ça devrait tenir jusqu'au bout.
La route qui nous mène à Nong Khiaw est très agréable: boisée, vallonnée, peu fréquentée, et entourée de montagnes. Nous nous régalons toujours des paysages et de l'atmosphère.
Nous croisons un couple de cyclos allemands de Hanovre. Nous échangeons quelques renseignements et impressions de voyage.
Tout en pédalant, mon cœur se gonfle. Je réalise que ce sont nos deux derniers jours d'immersion dans le cœur du Laos. Ce sont nos deux dernières étapes dans les villages isolés. Derniers "sabaïdii" et dernières tapes dans les mains avec les enfants. Derniers sourires des villageoises et derniers encouragements des villageois. Dernières paroles échangées mêlant laotien,anglais, et gestes. Et derniers fous-rire face à l'incompréhension de chacun.
Durs moments de nostalgie.
Tout cela était mon quotidien depuis 5 semaines. Je m'y étais habituée naturellement; c'était devenu ma vie.
Donc, pour profiter encore pleinement de ces deux derniers jours d'immersion, nous faisons escale à Nan Thouan, tout petit village à 11 km de Pakmong, dans une guesthouse sommaire ou on ne parle que laotien. Génial!!!




14 mars 2012.
Nam Thouan – Nong Khiaw: 45 km.

L'étape du jour est très courte. Donc nous avançons tout doucement sur une petite route secondaire, qui serpente au pied de la montagne, pour profiter pleinement de ces derniers instants à vélo.
Nous sommes très silencieux.
J'ai la tête pleine de pensées: je me remémore certains moments de ce voyage et je me projette dans l'avenir, le retour en France, les futurs projets. J'écoute les bruits qui m'entourent, je sens les odeurs, je m'imprègne du paysage.
5 km avant Nong Khiaw, nous retrouvons la Nam Ou que nous allons longer jusqu'au bout, et sur laquelle nous allons naviguer demain jusqu'à Luang Prabang.
A 9h30, l'étape est bouclée.
Nong Khiaw est une petite bourgade somnolente de part et d'autre de la Nam Ou. Les paysages qui l'entourent en font son principal attrait. En effet le village offre une vue splendide sur les montagnes et les pics calcaires.


Arrivée à Nong Khiaw, terminus du voyage à vélo.


15 mars 2012.
Nong Khiaw – Luang Prabang: 120 km en bateau.

Nous embarquons à 11h00 sur un bateau traditionnel. Nous sommes 18 passagers dont plus de la moitié sont français. Donc les langues vont bon train. Nous faisons la connaissance de Bernard et Mireille, deux septuagénaires d'Ecully (Rhône) extraordinairement bien aguerris aux voyages.
Le voyage en bateau est agréable; nous sommes bercés par le bruit du moteur et rafraîchis par la brise due au déplacement. Je vais enfin passer une journée sans transpirer; c'est reposant.
Inutile de dire que les paysages que nous voyons sont superbes. Nous découvrons la vie au bord de l'eau: les pêcheurs, les orpailleurs, les enfants qui se baignent.
A 17h30,nous débarquons à Luang Prabang et nous retrouvons avec plaisir notre guesthouse.
Nous allons rester quelques jours dans cette ville où il fait bon vivre.



Pêcheur

Orpailleurs


Mireille et Bernard

dimanche 11 mars 2012

Vang Vieng - Luang Prabang


Vang Vieng – Kasi: 62 km.
Pas facile de rouler sur cette nationale 13. Tous les 300 m, il y a une portion de chemin caillouteux. C'est assez casse pattes car il faut ralentir puis relancer le vélo à chaque fois. Heureusement, la route est meilleure sur les 40 derniers kilomètres. Mais le dénivellée a pris le relais; au lieu de faire des lacets pour passer les montagnes, la route est tracée tout droit; ce qui fait qu'il y a de fortes côtes à 13%......qui sont très.......ben oui......casse pattes. Et ce n'est que le début. Les prochaines étapes risquent d'être très sportives. Bref, on verra. A chaque jour suffit sa peine.
En revanche, le paysage est magnifique: spectaculaires falaises calcaires, vallées fertiles couvertes de rizières et jolis villages de minorités.
Malheureusement, les photos prises rendent très mal le paysage que nous voyons, à cause de la brume de chaleur constamment présente.
Kasi est un gros village-étape sympathique. Nous devons être, une fois encore, les seuls occidentaux ici. Les gens sont accueillants et essayent de communiquer avec nous. Un des avantages du voyage à vélo est d'être totalement libre et non dépendant des transports en commun; cela nous permet de faire des étapes hors des sentiers battus et d'être ainsi seuls au milieu de la population locale, en totale immersion.
Nous passons une agréable soirée; la température est confortable, le village est calme (pas de musique ni de karaoké). Nous nous y sentons très bien.





Kasi – Phoukhoum (alt. 1350m): 48 km.

Etape de montagne très physique avec passage de 3 cols (680m, 920m et 1360m). Heureusement, ils ont trouvé comment faire des lacets!! donc la pente est moins violente.
Notre route est spectaculaire; elle grimpe sur une trentaine de kilomètres à travers d'impressionnants paysages de pics calcaires. Nous traversons de jolis villages en chaume, habités par des minorités ethniques.
La température est nettement plus supportable; donc nous prenons notre temps pour profiter et admirer le paysage. Nous apprécions la fraîcheur du soir.





10 mars 2012.
Phoukhoum – Kiewkacham (alt. 1300m): 52 km.

Encore une étape sportive, mais moins que la précédente. Nous évoluons entre 900 et 1300m. Les montées et les descentes se succèdent. Autour de nous, s'étendent de vertes montagnes en dent de scie au delà des vallées sinueuses.
Nous rencontrons pas mal de cyclos: un couple suisse, français et néo zélandais et trois espagnols.
Nous traversons des petits villages très pauvres. Nous le voyons aux habitations et aux vêtements des habitants. Les enfants sont sales et les tous petits jouent cul-nu et la morve au nez. Mais ils ne manquent pas de nous saluer, nous toper la main et nous crier "sabaïdii".
Nous avons sous nos yeux la pauvreté du Laos. Les villages sont petits, poussiéreux (ou boueux selon la saison) et remplis d'enfants. Le Laos est classé parmi les pays les moins développés du Sud Est asiatique; plus de 75% de la population vit avec moins de 2 US$ par jour.
Nous subissons quelque peu cette situation car cela fait deux nuit que nous logeons dans des guesthouses très sommaires. Les jours se suivent et ne se ressemblent pas; cela fait partie du voyage......et c'est très bien. 

Nationale 13 !!

Le ravito



11 mars 2012.
Kewkacham – Luang Prabang: 83 km.

Il a plu hier soir et toute la nuit. Ce matin, il pleut encore à 6h00; nous attendons une demi heure et profitons d'une accalmie pour démarrer. Nous avons de la chance, il ne pleuvra plus; le ciel restera couvert comme hier et ce sera idéal pour pédaler.
Nous commençons par une longue descente de 22 km, qui nous fait passer de 1300m d'altitude à 350. Puis nous remontons pendant 13 km jusqu'à 1000m, pour redescendre ce que nous venons de gravir. Puis la route est vallonnée jusqu'à Luang Prabang.
Cette étape est fluide; nous la passons bien. Certainement parce que nous savons que les difficultés sont derrière nous et que nous touchons au but.
Lorsque nous entrons dans Luang Prabang, nous avons une sensation de fierté, de travail accompli. Le pression tombe;nous nous sentons légers.
Nous décidons d y prendre une journée de repos.